HOMMAGE
À JEAN-GUY BÉGIN
(1930-2021)
En
raison de la situation de pandémie actuelle, malheureusement, il n’y aura pas
de cérémonie de funérailles pour notre père. Toutefois, nous voulons lui rendre
hommage de façon virtuelle en transmettant aux membres de la famille un
diaporama-photos de sa vie et un texte hommage. Nous espérons que ce
visionnement de photos et la lecture de l’hommage immortaliseront des beaux
souvenirs de Jean-Guy.
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Né à
Québec, dans St-Roch, le 3 juin 1930, Jean-Guy était le fils de Béatrice Duval
et de Louis-Philippe Bégin. Il était l’aîné d’une famille de 4 enfants : 2
garçons et 2 filles. Il était le frère de Réal, Estelle et Renée. Les Bégin ont
résidé en logement sur la rue du Roi (ou de la Reine), pour ensuite déménager quelques
années sur la rive sud, à Pintendre. En 1940, ils sont revenus s’établir à
Québec, au 11 rue Belvédère, appartement 1 (aujourd’hui, un stationnement). Le
1er décembre 1950, ils ont élu domicile dans une maison au 2140 rue
l’Émérillon. Nous nous souvenons de joyeux et merveilleux moments du temps des
Fêtes sur la rue l’Émérillon, avec toute la parenté. Les plus beaux Noël! Grand-maman
Bégin était une femme pleine d’énergie, gaie, recevante, aimante. Quelle femme!
Dans
sa jeunesse, Jean-Guy pratiquait le hockey comme bien des garçons de son âge.
Il avait l’esprit de compétition et d’équipe. Un peu plus tard, il s’est initié
au ski alpin. Des skis en bois avec les bottes attachées aux planches par des courroies.
Équipement rudimentaire et peu sécuritaire, mais c’était ainsi à l’époque.
Jean-Guy s’en donnait à cœur joie à dévaler les pentes et souvent des rues
abruptes de la Ville de Québec après des tempêtes de neige, comme la Côte
Salaberry. Sa jeunesse et sa fougue le stimulaient à être téméraire, pour ne
pas dire casse-gueule. Il y avait bien sûr l’effet d’entraînement avec les amis;
ils se lançaient des défis de vitesse et de sauts de banc de neige. Quand papa
racontait ces anecdotes en ski, il en rigolait encore. Heureusement, il est
toujours retombé sur ses planches ou a subi des fouilles sans conséquence.
Jean-Guy a fait du ski alpin jusqu’à 75 ans. Il était assez bon skieur. Skier
et contempler le panorama du haut des montagnes le remplissaient de bonheur.
Jean-Guy
s’est également adonné à la pêche et à la chasse, mais sans être un mordu de
ces sports de plein air. Le golf est arrivé un peu plus tard dans sa vie, et ce
fut un sport-passion pour lui. Il ressentait un immense plaisir et de la
satisfaction à jouer au golf. Il était talentueux à ce sport. Tout au long de
sa vie, et jusqu’en juin 2020, soit au début de ses 90 ans, il a joué au golf,
toujours heureux de se retrouver sur un parcours de golf. Il a été membre
pendant 45 ans au Club de golf de Lévis.
À
l’adolescence, Jean-Guy était un jeune homme curieux et sérieux dans ses études.
Il avait l’esprit vif, il était débrouillard et fonceur. Il rêvait d’une carrière, de faire sa
place. Il a été très assidu dans son
cheminement académique et il avait à cœur de réussir. Il a gradué au Collège des
Frères Maristes de Québec; il a diplômé de l’International Accountants Society
Inc.; il a obtenu un brevet universitaire en finance de Queen’s University
(Kingston, Ontario); il a diplômé de la Guild of Industrial, Commercial and
Institutional Accountants of Canada et a également diplômé de l’American
Management Association. Tout au long de sa carrière, il a suivi divers cours et
a participé à de nombreux séminaires de perfectionnement pour s’améliorer, être
plus performant, mettre à niveau ses connaissances comptables, en finance, en gestion
de l’entreprise. Il était un autodidacte et faisait des lectures approfondies
en gestion administrative. Toute sa vie il a travaillé fort. Il était déterminé
et voulait réussir une carrière dans le monde des affaires.
A
l’âge de 23 ans, il rencontre Claire Lemay, celle avec qui il partagera toute
sa vie et fondera une famille. Claire et Jean-Guy se sont rencontrés dans les
estrades d’un aréna. L’amour fut vite au rendez-vous.
Tous
les deux prenaient le même circuit d’autobus pour aller au travail. Claire était
dans l’autobus qui se rendait aux coins des rues Belvédère et de la Côte de la
Pente douce, là où Jean-Guy embarquait. Claire s’assoyait toujours du côté
droit de l’autobus pour être certaine de voir son Jean-Guy sur le trottoir, et
si Jean-Guy ne voyait pas Claire à travers la vitre, il attendait le bus
suivant pour être certain de rencontrer sa dulcinée. Leurs fréquentations sérieuses
ont donc commencé dans un autobus de la Ville de Québec.
Ils se
sont fréquentés pendant 2 ans puis se sont fiancés le 10 avril 1955. Ils ont
convolé en juste noces le 12 septembre de
la même année, en l’église Saint-Sacrement, à 9 h 30 le matin. Les deux
tourtereaux n’étaient pas trop nerveux de se marier car la veille de leurs
noces ils sont allés en soirée au cinéma Empire voir le film « The best
years of our life ». Claire et
Jean-Guy, ils aimaient ça faire des sorties et profiter de la vie; cela sera
leur leitmotiv de couple, toute leur vie durant.
Pour
leur voyage de noces, destination New-York. Tout un périple pour l’époque. Jean-Guy
possédait une Chevrolet ’49 transmission manuelle et, rendus à la frontière
américaine, l’auto est tombée en panne. Ce sont les douaniers américains qui
ont poussé la Chevrolet, juste après avoir passé la frontière. Heureusement pour les jeunes mariés, sur
l’élan de la poussée, la voiture a redémarré et ils ont pu poursuivre leur chemin
jusqu’à New-York. Comme quoi, quand on est heureux et en amour, rien ne peut
nous arrêter.
Jean-Guy
a commencé sa carrière au sein de la Banque Nouvelle-Écosse en 1949 sur le
boulevard Charest à Québec. Il a débuté comme caissier et a su monter les
échelons avec les années et l’expérience acquise.
Au
début de leur mariage, Claire et Jean-Guy ont élu domicile à Sherbrooke suite à
un transfert et une promotion de papa à la Banque Nouvelle-Écosse de Sherbrooke.
Il fut promu comptable. Ils ont résidé dans cette ville de 1955 à 1957. Par la
suite, direction Ste-Marie de Beauce, car Jean-Guy a obtenu une nouvelle
promotion, soit gérant de banque, et avait eu comme mandat d’ouvrir une première
succursale de la Banque Nouvelle-Écosse dans le centre-ville de Ste-Marie. Tout
un défi, qu’il réussit avec brio! Ils
ont résidé à Ste-Marie de 1958 à 1959.
En
1960, Claire et Jean-Guy s’établirent à Lévis et y sont restés pour toujours.
De leur union naquit 4 filles : Lynda, Dorice, Marie-Josée et Isabelle.
Bien oui, que des filles! La famille a vécu sur la rue St-Augustin à Lévis
(1960 à 1976) et plus tard sur la rue Labrie (1976 à 2000). De beaux souvenirs
de voisinage pour toute la famille sur la rue St-Augustin.
En
2000, Claire et Jean-Guy vendent la maison car les enfants ont tous quitté le
nid familial et ils emménagent dans un condo sur la rue des Rubis. Ils se sont
vite adaptés à la vie en condo. Ils ont beaucoup aimé ce dernier chez-eux, ils
s’y sentaient bien. Une chose cependant manquait à papa au condo : le
piano. Le piano qu’il y avait dans la
maison de la rue St-Augustin et de la rue Labrie a été vendu lors du
déménagement en condo, par manque d’espace. Jean-Guy aimait bien pianoter et
jouer des airs populaires. Il n’avait pas de formation musicale, mais il se
débrouillait bien en jouant à l’oreille. Il aimait bien, entre autres, jouer des
airs de boogie-woogie. Il brassait le clavier, cela mettait de l’ambiance en
SVP. Un peu plus tard, il a fait l’acquisition d’un clavier, mais il n’avait
pas le même « feeling » que de jouer sur son ancien piano.
À
Lévis, s’amorce un virage de carrière pour Jean-Guy, soit une carrière dans le
domaine de l’automobile. Il délaisse le monde bancaire et accepte une offre
d’emploi en tant que contrôleur et directeur général au sein de Lévis
Automobile Inc., concessionnaire GM. Il s’accomplit grandement dans ses
nouvelles fonctions. En 1971, il devient le propriétaire de cette concession GM
jusqu’en avril 1983. Il connaît des années florissantes.
Toutefois,
suite à une récession économique importante, il y aura fermeture de
l’entreprise en 1983. Un dur coup à encaisser pour papa et aussi pour maman.
L’inconnu de se retrouver sans travail à 53 ans est terrible moralement et
financièrement. Le couple reste soudé malgré la tempête. Papa se remet en selle
tranquillement en réfléchissant et en analysant ses options, en allant cogner
aux portes. Il se retrouve un emploi dans le domaine de l’automobile en 1984.
Il travaillera de 1984 à 2002 en tant que vice-président exécutif de la
Corporation des concessionnaires automobiles de la régionale de Québec et du
Salon de l’auto de Québec. Ces années à la CCARQ lui ont apporté bien des
nouveaux défis et il fut apprécié pour la qualité de son travail et de sa
personnalité. Il a pris sa retraite, bien méritée, à l’âge de 72 ans.
Tout
au long de sa carrière, Jean-Guy a reçu de nombreuses distinctions, il a été récipiendaire
de trophées, de prix. Il s’est beaucoup impliqué tout au long de son parcours dans
la communauté d’affaires et culturelle de la Ville de Lévis. Entre autres, il a
fait partie d’associations, de fondations, il a été membre de la Chambre de commerce
de Lévis, président du Club Optimiste de Lévis, il a œuvré au sein du Carnaval
de Québec en lien avec le duché de Lévis, il a été président du Club de golf de
Lévis.
Claire
et Jean-Guy ont eu une vie sociale bien remplie. Ils avaient de nombreux amis. Tous
les deux aimaient voyager. Ils ont su profiter des belles occasions qui se
présentaient et ils avaient tous les deux les mêmes goûts et une grande
complicité pour vivre le moment présent et les plaisirs de la vie.
Ils
ont bien fait d’en profiter car le 3e âge leur réservait une vie
moins trépidante. Claire a commencé à avoir des problèmes de santé à partir de
l’an 2000 et sa condition a décliné d’année en année pour une dernière année de
vie très souffrante en 2019.
Après
le décès de Claire survenu le 10 janvier 2020, Jean-Guy a été submergé par la
peine de perdre sa complice de vie et il a vieilli rapidement. Le décès de sa
fille Lynda, à 63 ans, 2 mois après le décès de son épouse, fut un choc
terrible. La tristesse a envahi ses pensées et sa santé a dégénéré. Jean-Guy avait
un anévrisme thoracique de l’aorte d’un diamètre très important depuis
plusieurs années et qui était non-opérable. Cet anévrisme a causé de plus en
plus d’insuffisance cardiaque et, dans les derniers mois de 2020, un
essoufflement perpétuel s’est installé. Cela fut très angoissant pour lui.
Le 21
janvier dernier, en fin de soirée, papa est décédé d’insuffisance cardiaque à
l’Hôtel-Dieu de Lévis. Il est parti somme toute paisiblement, sans en avoir
connaissance. Ce départ en a surpris plusieurs, même nous ses filles qui
pensions qu’il avait encore plusieurs années devant lui.
Maintenant,
Jean-Guy a rejoint sa belle Claire, il a rejoint sa fille aînée Lynda. Il a aussi rejoint bien des amis et parents,
tous ceux qu’il aimait et qui lui manquait.
Pour
nous, ses 3 autres filles, nous ressentons du réconfort en les sachant à
nouveau réunis. Claire et Jean-Guy étaient faits l’un pour l’autre.
Les
personnes chères ne nous quittent jamais.
Les
beaux souvenirs nourrissent l’âme.
Dorice
Marie-Josée
Isabelle